Si c’est un animal. L’architecture comme vecteur d’exploration des mondes animaux – PFE 2017

Si c’est un animal . Image d’illustration . Sous la dir. de J-P Vallier et Evangelos Vasileiou . Promo 2017

Si c’est un animal engage un point de vue expérimental, cherchant à s’extraire d’une vision anthropocentrée en adoptant le biais de l’animal d’élevage. Ce projet soulève la question éthique des conditions d’exploitation imposées aux animaux. Effectivement, notre époque, en phase avec un nouveau tournant dans la considération de l’Animal et de notre relation à celui-ci implique d’apporter un regard nouveau sur la variété des relations que nous entretenons avec eux, dont celles nouées avec l’animal d’élevage, et de mettre en exergue cette intersubjectivité des relations entre homme et animaux et son impact dans les territoires et espaces que nous nous partageons.

Entre la réponse maximaliste consistant à cesser toute exploitation animale, et le développement mondial de l’exploitation animale à échelle industrielle, l’option adoptée est d’imaginer ce que pourraient être des conditions d’élevage dignes en s’appuyant, entre autres, sur le concept de mondes animaux. En effet, l’exploration de la question de l’animal telle que formulée par la philosophie, a conduit à l’idée – qu’en la matière – s’en tenir à la notion de bien-être animal ne pouvait suffire.

Ce projet de recherche fait de l’Animal un objet mais également un sujet et s’inscrit dans les marges de l’éternel débat sur le rapport qu’entretiennent les hommes aux autres espèces non-humaines. Ce sont ainsi les limites-mêmes de l’architecture qui sont interrogées puisque le point de vue animal est a priori antithétique avec la dimension artéfactuelle et culturelle de l’architecture.

Comment reconsidérer nos relations aux animaux à travers la conception d’espaces parcourus d’intérêts, de sens et d’affects ? La discipline de l’architecture peut-elle interroger l’altérité fondamentale de l’animal ? L’architecture peut-elle promouvoir de nouvelles formes de vie en commun où l’homme répondrait de ses actes envers ces catégories d’animaux ?

A partir du moment où nous reconnaissons le caractère inéluctable des interactions entre humains et animaux, nous nous heurtons à de nombreuses questions touchant à la nature de ces relations et les devoirs qu’elles engendrent.

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La matière non anthropocentrée – recherches personnelles sur l’architecture à destination d’animaux d’élevage

Mégane Klein

En fondant son agence, Mégane Klein souhaite développer une approche reposant sur des valeurs qui lui sont chères et qui dictent sa façon de concevoir un projet : la passion, l’intégrité et l’authenticité tout en privilégiant l’échange et l’écoute avec les clients.

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